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Noailles


Vocable :Saint-Blaise
Epoque :12e siècle, chapelles et voûte de la nef gothiques

Historique :L’église de Noailles jouxte le château, qui fut le berceau d’une lignée illustre d’hommes d’Eglise et d’Etat. Si le château actuel ne remonte qu’au XVIe siècle, la famille est connue dès avant les Croisades, et un Etienne de Noailles, archiprêtre, est mentionné en 1108. C’est donc vraisemblablement autour de la chapelle castrale que s’est constituée la paroisse, dont nous connaissons l’existence en 934 par le Cartulaire de Tulle . Les Noailles ont évidemment laissé leur empreinte sur l’église. Les seigneurs y étaient enterrés, comme l’attestent le caveau situé dans le chœur et une trace de litre sur la voûte de l’abside. Les chapelles ajoutées à la fin du moyen-âge servaient au culte privé des châtelains. Les quatorze stalles du chœur témoignent quant à elles de la fondation d’un collège de chanoines, à l’initiative d’Antoine de Noailles, en 1557. Le prieur de Brive nommait alors le doyen, comme il nommait auparavant à la cure, sous le patronage de saint Blaise.

Descriptif :L’édifice actuel a conservé une bonne part de son origine romane, et se signale par une sculpture abondante et de bonne facture. Nous retrouvons ici l’atelier qui a œuvré, entre autres, à la décoration des églises de Saint-Robert, Concèze et Chameyrat.
On pénètre dans l’église par l’ouest, sous un clocher-porche flanqué d’une tour d’escalier carrée. Le clocher s’étant effondré en 1919, on l’a reconstruit à l’identique, en ajoutant un portail imitant le premier gothique.
La nef présente deux travées sous voûtes d’ogives. Celles de la première travée ont dû être refaites après l’effondrement du clocher, mais le voûtement du vaisseau est antérieur, et Poulbrière y a décelé les caractères du XVIe ou XVIIe siècle. Les nervures retombent sur des culots aux extrémités de la nef, et sur des colonnes engagées en son milieu. Les colonnes, romanes, adoptent une base carrée reposant sur un soubassement. Le chapiteau est simplement épannelé côté nord : un tronc de cône pénètre un tronc de pyramide, des arceaux assurant la jonction des deux parties de la corbeille. Côté sud, des feuilles polylobées sont sculptées sur la partie supérieure de la corbeille. Deux chapelles ont été ouvertes, à des dates différentes, de part et d’autre de la seconde travée. Celle du sud, la plus étroite, est également la plus ancienne. Sa voûte d’ogives à liernes transversales en fait un bon témoin de l’art gothique flamboyant. Les nervures retombent sur des culots, dont le sommier est sculpté de feuilles de chênes. La chapelle nord est plus vaste et couverte d’une voûte d’ogives étoilée.
Un arc doubleau, au cintre brisé, marque la séparation de la nef et du chœur. Il est reçu par des colonnes engagées, de plus forte section que dans la nef, et sommées de chapiteaux sculptés. Le sanctuaire, légèrement surélevé, est fait d’une travée droite qui précède l’abside. Une voûte en berceau brisé repose sur une corniche chanfreinée. Les murs sont rythmés par une arcature, dont les colonnes ont été supprimés lors de la pose de boiseries et de tableaux en 1825 . Restent les chapiteaux formant désormais culots. De chaque côté le premier chapiteau est nu, le dernier épannelé, seul le second étant sculpté : au nord, un personnage tient les rameaux d’un feuillage « en Y » à chaque angle de la corbeille ; au sud, on retrouve les mêmes personnages barbus, mais qui s’empoignent mutuellement par la barbe. Toutes les arcades sont ajourées, mais les baies ne sont pas toutes d’origine, où l’éclairage devait être moindre qu’aujourd’hui.
Passé le chœur et ses stalles, pénétrons dans l’abside qui s’ouvre sous un arc à double rouleau. Des colonnes à dosseret portent des chapiteaux, là encore sculptés et surmontés d’un tailloir à double cavet. Les murs de l’abside, de forme pentagonale, sont également recouverts d’une arcature. Celle-ci prend appui sur des colonnes géminées, à chapiteaux doubles, sauf aux extrémités où les colonnes sont simples et les chapiteaux nus. L’arcade centrale a été refaite, ainsi que les chapiteaux correspondants, copiés sur leurs jumeaux. Une baie donne du jour dans l’axe du chœur, une au sud, tandis qu’une fenêtre donnant au nord sur la sacristie, datée de 1920, a été bouchée. Sur la voûte en cul-de-four de l’abside subsistent des traces de litre et de fresques, réduites ici à un soleil peint.
Le chevet, comme l’abside, se compose de cinq pans. Une corniche surmonte les murs, soutenue par des modillons sculptés de têtes humaines, animales et monstrueuses.

Sculpture :Nombreux chapiteaux sculptés, à la retombée des arcs doubleaux et des arcades latérales du choeur et de l'abside.
Chapiteaux des arcs doubleaux :
-homme accroupi entre deux lions
-feuillage à palmettes
-personnages écartant les branches d'un feuillage
-masques léonins crachant les tiges d'un feuillage
Chapiteaux de l'arcature :
-personnages tenant les rameaux d'un feuillage en Y
-hommes se tirant mutuellement la barbe
-homme qui se taille la barbe
-feuillage à palmettes
-personnages tenant les rameaux d'un feuillage, formant bandoulières
-personnages (un homme et une femme?) appuyés sur des béquilles.

Sources :-Poulbrière, Dictionnaire des paroisses du diocès de Tulle (T.2,p.325-332)
-J.Marret, Noailles (Bulletin de Brive,T.52,1930,p.220ss.)

 

 

 

 

 

 

 

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