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Aubazine

L'église abbatiale

Elle se dresse à l’angle de la vaste place du village, alors qu’elle en occupait, jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, toute la superficie. A cette époque, en effet, à cause de la lourdeur des frais d’entretien semble-t-il, on fit écrouler six des neuf travées de la nef de l’église. Il en reste donc trois, qui permettent d’imaginer la grandeur de l’édifice originel, un des plus vastes du Bas-Limousin. Edifice cistercien, qui se conforme aux usages architecturaux de l’ordre, en tout point ou presque. Par le plan d’abord : la nef ouvre sur un transept très débordant, dont les bras portent chacun trois chapelles orientées. Toutes les chapelles sont alignées : les cisterciens n’admettant pas de laïcs dans leurs églises, n’ont pas le souci d’y aménager la circulation en disposant les chapelles autour d’un déambulatoire. Pas de vaste abside non plus, mais une courte travée de forme pentagonale. Le mur droit des chapelles aurait une signification symbolique, la ligne droite étant pour saint Bernard l’image de la rectitude. Le décor, autre recommandation de l’ordre, est fort sobre : les chapiteaux sont simplement épannelés (un seul, à l’entrée du chœur, présente un décor de palmettes, en faible relief), les vitraux, dont certains éléments sont d’époque, combinent des motifs géométriques en grisaille. Cette austérité n’exclut cependant pas l’élégance. L’appareillage de l’édifice, par exemple, est d’une grande qualité. La pierre locale, le gneiss, ne pouvant donner que des moellons, on a fait venir des blocs d’une carrière de grès pour faire le parement des murs et élever les supports. L’éclairage est également soigné, la lumière pénétrant par de larges baies aménagées dans les murs gouttereaux de la nef et du transept, par les fenêtres des chapelles et même par de petites ouvertures pratiquées dans l’arc diaphragme qui sépare le chœur de l’abside. Seule entorse à la règle cistercienne, qui proscrivait leur usage, le clocher de pierre qui s’élève au-dessus de la coupole de la croisée du transept. De base carrée, il passe à l’octogone par le moyen de gradins de pierre. Son étage est ajouré d’élégantes arcades doubles inscrites dans des arcs de décharge. A voir dans l'église: une armoire liturgique du XIIe siècle, le tombeau de saint Etienne d'obazine (milieu du XIIIe siècle), une fresque du XVe représentant une Vierge de pitié.

Sources :-B. Barrière, Aubazine en Bas-Limousin (Association Histoire et archéologie au pays d'Obazine, 1991)
-Vie de saint Etienne d'Obazine,texte établi et traduit par M. Aubrun, Institut d'études du Massif Central, 1970

 

 

 

 

 

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