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Un caractère régional affirmé
Si l’on ne parle pas d’école limousine en matière d’art roman, certains caractères architecturaux
donnent néanmoins aux édifices de la région un air de famille. Un parti décoratif, surtout, se retrouve
dans tout le Limousin : il consiste à souligner un arc d’un boudin, celui-ci reposant
sur des colonnettes de même diamètre qui portent des chapiteaux sans tailloir. Le procédé est employé pour
l’ornement des portails, des fenêtres de l’église et des baies du clocher. On y a eu recours, hors du Limousin,
dans une partie du Cantal située autour de Mauriac, et dans la Vienne, au moins à Montmorillon.
Sans être systématique, l’emploi de fenêtres limousines est très fréquent en Corrèze. Mais c’est au portail
qu’on observe la plus grande similitude entre des édifices qui, par ailleurs, peuvent adopter des partis
bien différents. Les voussures du portail, en retrait successif, logent boudins et colonnettes joints par
de petits chapiteaux, ce qui résume l’essentiel du décor de l’entrée.
Un type de clocher passant d’une base carrée à un sommet octogonal, le clocher à gâbles, est dit aussi
clocher limousin.
Ceci ne doit cependant pas présumer de son abondance dans la région, car on n’en trouve que quatre exemplaires dans tout
le Limousin, dont deux pour la Corrèze à Uzerche et Collonges. En réalité, à l’image des églises, les clochers sont le
plus souvent d’une extrême modestie, et se réduisent à un mur-pignon au sommet duquel on percé des baies pour recevoir
des cloches. C’est sans doute pour des raisons économiques qu’on a choisi cette solution, mais il n’en résulte pas moins
une certaine ressemblance dans l’aspect des façades.
Ajoutons que le Bas-Limousin connaît l’usage de la coupole, employée parfois au-dessus de la travée du chœur.
Elle repose alors sur des pendentifs plans, et jamais à ma connaissance sur des trompes.
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