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Abbayes et prieurés
Les établissements monastiques étaient nombreux en Bas-Limousin au moyen-âge.
Les plus petits, prieurés et prévôtés, n'accueillaient que quelques moines, venus des grandes maisons voisines
ou étrangères. L'histoire locale en relève une multitude, dont beaucoup avaient diparu avant la Révolution.
L'église priorale ne sert plus alors qu'au culte de la paroisse,lorqu'elle en est le centre. Parmi les monastères
importants du Bas-Limousin, citons Beaulieu, Saint-Martin de Tulle, dont l'abbaye deviendra siège de l'évêché
en 1317, Saint-Martin de Brive (chanoines réguliers),Uzerche, Obazine, de l'ordre cistercien, tous richement
possessionnés dans la région, et exerçant en certains lieux une seigneurie véritable.
Les établissements étaient déjà anciens lorsqu'on reconstruisit les bâtiments à l'époque romane.
Seule Obazine est une fondation de ce temps, oeuvre d'un saint homme, Etienne, qui essaimera en Bas-Limousin
(fondations du prieuré féminin du Coyroux, des monastères de Valette et de Bonnaigue). Des constructions
romanes il ne nous reste en général que les abbatiales, et encore pas toujours dans leur intégrité
(trois travées de nef pour six manquantes à Obazine). Plus rarement, un morceau du cloître a survécu (Tulle, Obazine), ou la salle capitulaire à Beaulieu.
Les églises des monastères sont de plus vastes proportions que les édifices ruraux qui forment la majorité des lieux de culte.
Abritant parfois de nombreux moines (100, dont 50 convers à Obazine,70 à Uzerche), les abbayes servent également de station
de pélerinage, et doivent être assez vastes pour contenir la foule des fidèles. On multiplie donc le nombre de chapelles,
disposées autour du choeur ou dans les bras du transept. Parfois, un déambulatoire permet la circulation des fidèles
autour du choeur. C'est le cas à Uzerche, Beaulieu, mais aussi à Saint-Robert, simple prieuré qui devait attirer les pèlerins
par ses reliques du fondateur de la Chaise-Dieu.
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