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Un patrimoine roman abondant

 

L’époque romane a laissé de nombreux vestiges en Bas-Limousin. Dans le seul arrondissement de Brive, une cinquantaine d’églises sont romanes ou partiellement romanes. Il s’agit le plus souvent d’édifices modestes, de petites églises de campagne à simple nef , sans luxe architectural. Les bâtisseurs ont fait avec les moyens mis à leur disposition, dans une région très rurale et faiblement peuplée. C’est à l’essor monastique de ce temps qu’on doit beaucoup de constructions d’églises. Les prieurés furent nombreux en Bas-Limousin, et se dotèrent d’églises qui devinrent par la suite églises paroissiales. Il y eut aussi des abbayes, qui par leur rôle d’étape de pèlerinage furent pourvues d’édifices plus vastes et somptueux que le commun des églises corréziennes. Les plus connues sont Saint-Pierre de Beaulieu et l’abbaye cistercienne d’Aubazine. 

Cœur de la vie paroissiale, l’église suit le rythme de l’histoire et subit de nombreuses transformations. Aussi, rares sont les édifices entièrement romans. Le XVe siècle, avec son besoin naissant de dévotion privée et un renouveau démographique, a largement modifié les nefs, y ajoutant chapelles latérales et bas-côtés. La voûte d’ogives vient souvent remplacer la voûte en berceau primitive. Parfois, c’est toute l’église qui est reconstruite sur de plus vastes proportions, laissant seulement subsister un portail roman, comme à Meyssac. Certains lieux de culte furent aussi abandonnés, et demeurent à l’état de ruines. Des premières fondations romanes, chœurs et portails sont globalement les éléments les mieux préservés.

 

 

 

 

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