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Le portail de Beaulieu

 

Beaulieu est célèbre pour son tympan sculpté, qui figure parmi les plus beaux de l'art roman. Ce n'est pas le seul intérêt cependant de l'église, ni même du portail, qui abrite sous les arcatures de son porche d'autres beaux morceaux de sculpture, malheureusement plus abîmés. 
- Le tympan en lui-même représente le Second avènement du Christ, ou Parousie : c'est le moment qui précède le Jugement Dernier, à la fin des temps. Le Christ, démesuré face aux autres personnages, trône au centre de la composition, et ouvre les bras pour signifier l'ouverture de son royaume. En haut, une croix et des instruments de la Passion, portés par des anges, rappellent le martyre de jésus. De chaque côté, un ange sonne du cor pour rassembler les élus. Les apôtres, disposés deux à deux et se faisant face, entourent Jésus. Ils sont déjà dans le royaume des cieux, séparé du monde terrestre par les nuées sur lesquelles les apôtres prennent appui. A l'appel des "trompettes sonores", les morts ressuscitent pour recevoir le Jugement; quatre d'entre eux soulèvent la pierre de leur tombeau au bas de la composition. Au même niveau, d'autres personnages dont l'identité est moins certaine: il pourrait s'agir de juifs et de païens, témoins de l'avènement du Christ; trois hommes soulèvent leur robe, peut-être pour montrer qu'ils sont circoncis. 
- En-dessous du tympan, le linteau est divisé en deux registres, peuplées de bêtes infernales torturant des damnés. Le tourment des réprouvés, autre face du Jugement, est surtout l'occasion pour le sculpteur de s'adonner aux fantaisies de son imagination. On reconnaît l'hydre à sept têtes, parmi des monstres plus improbables encore. Un des chapiteaux du porche reprend le thème du supplice par morsures, réservé ici semble-t-il à un avare, qu'on croit identifier à sa bourse pendante.
- Soutenant le linteau, le trumeau central est orné, comme à Moissac, de graciles atlantes, courbés sous le poids du faix. Aux piédroits, très érodés, sont représentés Saint Pierre et Saint Paul.
- Les murs latéraux du porche, recouverts d'arcatures, logent des panneaux sculptés, dont les thèmes préfigurent l'avènement final du Christ. Côté gauche, c'est Daniel qui triomphe, par la prière, de la férocité des lions, et fait reconnaître par là la véracité de sa foi. Le prophète est représenté sereinement assis au milieu des fauves, dans la fosse où on l'a jeté. En dehors de la fosse figure également un ange, portant un personnage très mutilé qui ne peut être qu'Habacuc, missionné pour porter pitance à Daniel. Une série d'arcades sommée de deux clochers vaut pour Babylone, où l'histoire se déroule; elle a ceci d'intéressant que les clochers représentés sont de type limousin, c'est-à-dire à gâbles. En face de Daniel, de l'autre côté du porche, deux panneaux abîmés montrent les Tentations du Christ au désert.
A l'entrée du porche, sur les faces internes des arcs, de grand reliefs sont malheureusement très abîmés. Un Christ longiligne est néanmoins très reconnaissable côté est, entouré de petits anges qui semblent des enfants. En face, un personnage tenant un bâton ou un glaive surmonte deux lions entrecroisés.
- Enfin, en avant du porche, sur un des contreforts qui l'épaulent, sont placés trois reliefs figurant les vices. Le gourmand a perdu sa tête, mais se laisse reconnaître à l'assiette vide qu'il tend; l'avare tenant bourse en main porte sur ses épaules un démon (mutilé); la luxurieuse est attaquée par des reptiles au sexe et aux seins.

 

 

  

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