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Collonges


Vocable :Saint-Pierre
Epoque :Romane par son clocher et son portail. Nombreux ajouts gothiques

Historique :L'abbaye poitevine de Charroux reçut l'église de Collonges des mains du comte de Limoges, Roger, au VIIIe siècle. Un prieuré, connu en 1077, y fut créé ; d'abord autonome il fut uni à celui de Pleaux en Haute-Auvergne.
L'église connut de nombreux remaniements au cours du temps, qui lui donnent aujourd'hui cet aspect complexe et hétéroclite. Un choeur à fond plat fut d'abord ajouté à la nef romane, aux premiers temps du gothique (XIIIe). Puis l'église fut encore agrandie des deux côtés: au sud, par des chapelles privées autour des 14e-15e siècles; au nord, par une seconde nef comportant deux travées et menant à un choeur-abside à fond plat. Celle-ci forme comme une seconde église, avec son clocher indépendant qui surmonte la première travée de nef. Il faut croire que le développement de la ville murée de Collonges, châtellenie de la vicomté de Turenne, fut tel que l'église devint rapidement trop exiguë. Les nombreux hôtels nobles qui font l'éclat du village témoignent encore de cette splendeur passée.
Liée à la vicomté de Turenne, Collonges connut comme son chef-lieu une forte présence protestante, qui durait encore en 1657. Cela dut donner lieu à des troubles publics, qui inclinèrent à fortifier l'église en la dotant d'une tour de guet qui, accolée au mur sud de la nef romane, forme la troisième flèche de l'édifice. On attribue à cette époque le démontage du tympan sculpté du portail: c'est, dit-on, pour le préserver des destructions huguenotes qu'on le disloqua pour enchâsser ses morceaux tout en haut du pignon occidental. Le tympan retrouva sa place en 1923, après des travaux de restauration qui permirent de dégager la totalité du portail, qui avait été complètement muré (ce qui incline à penser que le démontage du tympan est plutôt l'oeuvre des protestants eux-mêmes). Cette heureuse entreprise permet aujourd'hui d'admirer une des plus belles oeuvres de l'art roman limousin.

Descriptif :La partie romane de l'édifice se résume, pour l'essentiel, au portail et au clocher à gâbles, celui-ci surmontant une travée de nef voûtée d'une coupole.
Le portail se compose d'un grand arc brisé, répété sur trois voussures, dans lequel s'enchâsse le tympan sculpté. Sous le tympan, un linteau divisé en deux parties est évidé de manière à former des arcs trilobés; il repose sur des colonnes engagées dans les piédroits et le trumeau central. Les chapiteaux sculptés d'un décor végétal, tout comme les pierres du linteau, sont issus pour la plupart des réfections de 1923.
Le portail ouvre sur une nef de deux travées, précédant la "croisée" que surmonte le clocher. Voûtée d'ogives à l'époque gothique, le vaisseau ne laisse guère reconnaître son origine romane, sinon par un arc de décharge, côté sud, et une fenêtre à boudin. Quatre fortes piles, reliées par des arcs en plein cintre, délimitent la travée suivante, plus étroite que les précédentes. Des colonnes, placées aux angles intérieurs, reçoivent les arcs sur lesquels reposent une coupole oblongue. Cette travée pouvait faire office de croisée du transept, s'il y eut un transept à l'origine.
Elle sert d'appui au clocher à gâbles qui s'élève sur quatre étages. La base carrée est formée de deux étages, ajourés de baies géminées en plein cintre. Un étage intermédiaire permet, au moyen de pignons aigus ou gâbles, de passer du plan carré à l'octogone des derniers étages.
Le reste de l'édifice provient d'adjonctions postérieures, dans le style gothique. Dans le mur nord quelques modillons ont été remontés, qui sont sculptés de figures humaines.

Sculpture :Les colonnes, dans l'église et au portail, sont surmontées de chapiteaux sculptés, ornés de rinceaux et de palmettes. Un des lobes du linteau présente, sur sa face interne, lé décor pittoresque d'un montreur d'ours.
Mais c'est le tympan sculpté, représentant l'Ascension, qui constitue le morceau le plus intéressant de l'église. Scindé en deux registres il montre, dans sa partie supérieure, un Christ bénissant soulevé sur un tapis par deux anges; deux autres anges, dans les écoinçons, indiquent du doigt le Christ triomphant. Leur regard est tourné vers le registre inférieur, où sont logés les compagnons de Jésus qui ne l'ont pas trahi, ainsi que Marie. Les douze personnages sont placés sous des arcades. Encadrant complètement la scène, une frise de rinceaux court de la base du tympan au sommet de l'arc qu'il forme.

Sources :-Poulbrière, Dictionnaitre des paroisses du diocèse de Tulle (T.1, p.324-329)
-A. de Laborderie, L'Eglise de Collonges (Bulletin de Brive, T.53, 1931, p.11-36)
-J.Maury, Limousin roman (Zodiaque, 2e édition, 1974, p.28)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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