Estivals
Vocable : saint Paul, puis saint Barthélémy
Epoque : Edifice roman de part en part
Historique : L'église était une possession de Rodolphe de Turenne, qui en dota l'abbaye de Beaulieu lorsqu'il fonda celle-ci en 860. On ne sait pas grand-chose de l'histoire d'Estivals au Moyen Age, mais il faut supposer qu'un climat d'insécurité y régnait, car l'église ressemble plus à une forteresse qu'à un lieu de prière. Les combles furent surhaussés, et davantage encore au-dessus de la dernière travée de la nef et du choeur, qui forment ensemble comme le donjon du château. Il ne faut pas trop toutefois appuyer la métaphore militaire, car, dénué d'archères ou de meurtrières, le lieu ne devait servir que de refuge aux habitants. Il semble que la fortification de l'église soit contemporaine de son édification: cela expliquerait la grande sobriété de son décor, l'argent dépensé pour élever les parois n'ayant pu servir à les embellir.
Descriptif : On accède dans l'édifice par un portail situé au sud : trois voussures logent des tores retombant sur des colonnes à chapiteaux sculptés, mais abîmés ou disparus; une fois n'est pas coutume, les corbeilles sont surmontées de tailloirs. La nef comporte trois travées voûtées en berceau brisé, d'une architecture austère mais soignée. Arcs doubleaux séparatifs; chapiteaux nus, épannelés ou discrètement sculptés de feuilles d'angle. La dernière travée de la nef est plus élevée: cela permet d'apercevoir les portes qui donnaient accès aux combles. Choeur légèrement plus étroit que la nef, clos par une abside à cinq pans.
Sculpture : Décor quasi-inexistant : un chapiteau du portail est sculpté de feuilles d'eau, séparées par un disque rayonnant.
Sources : -Poulbrière, Dictionnaire des paroisses du diocèse de Tulle (T.1, p.426-427)
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