Découverte

Intro

Caractère régional

Décor sculpté

Abbayes et prieurés

Beaulieu :le portail

 

Etudes

Clochers

Roman et gothique

Portails

 

Inventaire

Toutes les églises

Carte des églises

 

Enigmes

Bizarreries romanes

 

Accueil

Liens

Laisser un message

 

Ligneyrac


Vocable :Saint-Cyr et Sainte-Julitte
Epoque :12e siècle, chapelles gothiques

Historique :L’église de Ligneyrac n’apparaît pas dans les textes des cartulaires avant le XIIe siècle. C’est un édifice roman dont la nef a été refaite, et à laquelle on a accolé quatre chapelles de style ogival.

Descriptif :Le portail, à l’ouest, est d’origine, mais malheureusement abîmé. Un parterre de dalles conduit à l’entrée, ménagée sous un arc en tiers-point. Trois voussures somment le portail, abritant deux tores qui devaient retomber sur des colonnettes à chapiteaux, absentes aujourd’hui. Une archivolte à damier coiffe le tout. Tores et voussoirs sont taillés dans une pierre calcaire blanche, contrastant avec l’appareil en grès ocre et gris-bleu des montants du portail et de la façade. En proie aux intempéries les pierres gréseuses se sont usées plus vite, gâchant l’effet de polychromie recherché par les bâtisseurs.
La porte et son châssis de bois ont en revanche résisté au temps. On y voit, ce qui n’est pas si fréquent, d’élégantes pentures formées de rinceaux terminés en palmettes. Le style nous renvoie à l’époque romane, tout comme celui de la frise de grecques qui encadre le battant.
Poussons donc la porte pour pénétrer, après une volée de marches, dans une nef à deux travées sous berceau. La voûte a été refaite, tout comme l’arc doubleau qui retombe sur des culots par l’intermédiaire de chapiteaux. Deux chapelles sont ouvertes dans chacune des travées, toutes voûtées d’ogives. La chapelle nord, près du chœur, est la plus petite et aussi la plus ancienne. La section des nervures, à boudin central, nous ramène en effet au XIVe siècle. En face, une fenêtre à remplage éclaire la chapelle sud. L’arc brisé sous laquelle elle s’ouvre retombe sur un pilastre du mur roman.
Le chœur, plus étroit et moins élevé que la nef, est précédé d’un arc diaphragme à double rouleau. Des colonnes à dosseret portent de gros chapiteaux épannelés : un tronc de pyramide renversé est pénétré par un tronc de cône, la jonction entre les deux parties étant soulignée par une accolade en faible relief. Corbeille et astragale sont taillés dans un calcaire blanc, le tailloir dans un grès rouge. Les bases des colonnes sont moulurées, une frise de demi-palmettes court sur le boudin central. Une voûte en berceau brisé couvre la travée droite du chœur. Singulièrement appareillée, elle est faite à sa base de plusieurs rangs de pierre de taille, puis de moellons dont certains rangs font saillie, formant des corniches à différents niveaux. On retrouvera une semblable disposition dans la voûte en cul-de-four de l’abside.
L’abside est séparée du chœur par un arc à double rouleau retombant, là aussi, sur des colonnes engagées. Un chapiteau est épannelé comme ceux du chœur, l’autre présente des tiges entrecroisées finissant en demi-palmettes aux angles. Une base est sculptée du motif végétal déjà rencontré. Les murs, d’abord parallèles, s’arrondissent pour former un hémicycle. La baie axiale est une fenêtre limousine, logeant un tore porté par deux colonnettes à chapiteaux sans tailloirs, et à bases sculptées.
La baie, coté chevet, pouvait recevoir également un décor sculpté, mais les chapiteaux ont disparu. Le boudin cintré retombe directement sur des colonnettes aux bases moulurées. Les voussoirs sont, comme au portail, taillés dans une pierre blanche, et ici surmontés d’une archivolte à billettes, formant larmier. Le chevet, hémi-circulaire, comme l’abside, est accolé au clocher-tour placé au-dessus du chœur. Sur un plan carré, le clocher est ouvert, à l’étage, de baies géminées romanes, à raison de deux groupes sur chaque face. Les chapiteaux sont nus, sommés de tailloirs à double quart-de-rond ; un boudin souligne l’arc qui coiffe les ouvertures.
Signalons pour finir que les pierres de constructions sont gravées de nombreuses marques de tâcherons, sur un pilastre du chœur, dans l’abside et sur les murs extérieurs (lettres P, B, E). Sous la baie axiale du chevet, la lettre P est suivie d’une croix à double traverse, le tout sculptée en léger relief. Ceci est peut-être à rapprocher d’une inscription que nous avons trouvé dans l’abside, au niveau du second rang de pierres. Le texte en est : PLAFE, suivi de deux traits plus faiblement gravés. Nous pourrions alors lire « Pla fecit », ce qui indiquerait l’identité du fondateur, du maître d’œuvre ou même simplement d’un tailleur de pierre. On sait que la famille des De Plas était déjà possessionnée à cette époque à Lostanges, et à Curemonte où un château porte encore son nom. Même si nous n’avons aucun renseignement quant à leur présence à Ligneyrac, le village des Plas attaché à la paroisse constitue un indice supplémentaire pour attribuer l’inscription, sinon la fondation de l’édifice lui-même, à un membre de cette famille.

Sculpture :-petits chapiteaux de la baie axiale de l'abside : à droite, un masque léonin crache des rinceaux entrelacés ; à gauche, deux personnages, une femme assise sur un siège ouvragé et un homme debout, sont séparés par un masque humain disproportionné. Aussi haut que les personnages entiers, celui-ci porte une barbe bifide et une moustache tressée sur laquelle tirent chacun de leur coté, l’homme et la femme. Sens mystérieux.
-décor végétal : tiges entrecroisées terminées en demi-palmettes (chapiteau du choeur); frises de demi-palmettes (bases de colonnes).

Sources :-Poulbrière, Dictionnaire des paroisses du diocèse de Tulle (T.2,p.95-97)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contact

 

Haut de page