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Sainte-Fortunade


Vocable :Sainte-Fortunade
Epoque :Romane, nef retouchée

Historique :Le lieu s’appelait primitivement Saint-Martial-le-Noir. Il doit son nom à une sainte martyrisée à Agen. Selon la tradition locale les restes de son corps, portés par un voyageur qui, fatigué de son fardeau, les déposa près d’une fontaine, refusèrent d’en repartir. Le prodige fit qu’on vénéra le nom de la sainte dans la paroisse. L’église elle-même existait en 894, et est une de celles qui furent restituées en 930 par Adémar des Echelles à l’abbaye Saint-Martin-de-Tulle. Partie de l’évêché de Tulle nouvellement créé, son bénéfice fut uni à celui de l’Infirmerie de Tulle vers 1324, le vicaire nommé par l’évêque ne gardant que la portion congrue.

Descriptif :L’église jouxte le château XVe ayant appartenu aux Lavaur, et dans lequel la mairie s’est installée. Les anciens châtelains pouvaient aller prier dans leur chapelle privée, accolée à l’angle sud-ouest de l’église, à laquelle on n’accède que de l’extérieur. Cette chapelle bouche quelque peu l’entrée qui, avec le chœur, l’abside et le clocher, est une des parties romanes de l’édifice. Le portail est fort simple, constitué de deux voussures en plein cintre, séparées par un tore qui retombe sur des colonnettes. Deux chapiteaux sculptés sans tailloir. Une archivolte forme larmier, et retombe, d’un côté, sur un culot sculpté d’une tête. Fait remarquable, tous les claveaux en bon état des arcs du portail sont gravés de la lettre R. A gauche de l’entrée, une colonne, à usage purement décoratif semble-t-il, monte jusqu’au cordon qui sépare les deux niveaux de la façade. Le second étage est refait dans sa partie haute, ou un appareil de moellons se substitue aux pierres de taille de la construction romane. C’est le cas également pour la nef, qui a été largement retouchée et ne présente pas de caractère notable. Une chapelle y est ouverte, au nord, et une autre du même côté fut écroulée, comme en témoignent les restes de nervures visibles du dehors. L’arc diaphragme qui ouvre sur le chœur est à double rouleau, retombant sur des colonnes engagées. Les chapiteaux sont finement sculptés, les bases moulurées (soit trois boudins, soit deux tores et un scotie). Une travée droite, assez courte, est éclairée de chaque côté par une étroite fenêtre en plein cintre. Celle du nord donne dans la sacristie, tout comme l’étroit passage voûté en plein-cintre qui devait à l’origine permettre d’accéder au cimetière. La baie septentrionale est à double rouleau, encadrée d’un tore et de colonnettes à petits chapiteaux. Une voûte en berceau prend naissance sur un cordon en quart-de-rond, prolongé par les tailloirs des chapiteaux. L’abside est légèrement plus étroite que le chœur, de la largeur des pilastres. Un arc à double rouleau retombe, là encore, sur des colonnes à chapiteaux sculptés, elles-mêmes reposant sur un mur-bahut qui court le long des parois. L’abside a la forme du pentagone ; sa voûte, d’abord en berceau, se divise en quartiers vers l’est. Trois baies donnent du jour, mais seule la fenêtre axiale, à double rouleau, est d’origine. On retrouve le même parti à l’extérieur, côté chevet, avec en plus un tore séparant les deux rouleaux plein-cintre. Le chevet est pentagonal comme l’abside. Sa corniche est soutenue par des modillons dont beaucoup sont usés, et peu lisibles. Il est séparé de la nef par un clocher-tour qui s’élève au-dessus du chœur ; un étage est ajouré de baies à double rouleau.

Sculpture :La sculpture est présente aux petits chapiteaux du portail (colombes buvant au calice, motif végétal de tiges entrecroisées et pommes de pins), des fenêtres (motif végétal, atlante appuyé sur deux tiges à boutons floraux), et sous les arcs doubleaux du chœur. Quatre chapiteaux sculptés, dans le grès probablement. 1- Thème religieux, représentant saint Martial ; d’un côté, il reçoit sa crosse épiscopale de saint Pierre reconnaissable à ses clefs ; de l’autre il accomplit un miracle, armé de la crosse : d’un cercueil ouvert se lève saint Aurélien, tandis que la main de Dieu, sur fond de nimbe crucifère, bénit la scène. 2- deux animaux fantastiques sont adossés : quadrupèdes ailés à face humaine et cornes de taureau. 3- motif végétal de feuilles d’acanthes et rinceaux entrecroisés. 4- deux guerriers s’affrontent, leurs boucliers en avant, brandissant une hache ou une masse d’armes. Le XVe siècle a laissé un chef-reliquaire de Sainte-Fortunade ainsi qu’une Pietà.

Sources :Poulbrière, Dictionnaire des paroisses de Tulle (T.3,p.116-127)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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